22.12.08

Divine gestation...

Lorsque, dans nos agendas compulsifs, fait irruption un temps liturgiquement fort, comme l’Avent, nous sommes souvent pris au dépourvu. Comment faire entrer un peu de « verticalité » dans l’horizontalité de notre quotidien?
Soyons honnêtes : surtout dans la période qui précède la fin de l’année, nous ne savons pas toujours comment nous y prendre pour faire autre chose que ce que nos vies professionnelles, familiales, associatives, ecclésiales requièrent souvent avec force pression…
Mais s’agit-il justement de « faire » ? Sommes-nous appelés à « faire » notre Avent » comme on « ferait » un bon Carême ou une bonne retraite spirituelle ?
Notre société « moderne » élève l’efficacité au rang de religion. La valeur se juge à l’aune de l’hyperactivité. Plus nous sommes débordés et plus nous serions dans le vrai ? Si nous n’y prenons gare, cette manière de « faire » risque fort de déteindre sur notre vie spirituelle ! En « faisant » telle retraite, tels exercices spirituels, en observant scrupuleusement telle ou telle « méthode » de prière, nous serions assurées de gravir un échelon de plus et, à Noël, après quelques 25 jours d’efforts appliqués, de passer dans la classe supérieure ! Allons donc !
Il nous faut d’urgence briser ces mauvaises images : on ne fait pas l’Avent comme on « fait l’Everest » !
Marie n’a pas « fait » un enfant (détestable expression) ! Depuis l’annonce de l’ange, elle s’est laissé faire par l’Esprit. La seule action de Marie consiste à laisser Dieu grandir en elle. C’est l’enfant qu’elle porte qui, littéralement, la porte…
Et si l’Avent était une secrète invitation à nous laisser faire par l’Esprit. Non pas « faire » davantage, mais tenter « d’être » plus.
L’Avent, temps de repos, de divine gestation, pour laisser, en nos vie, grandir la part de l’Autre…

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