25.10.11

Rencontre avec Mireille Dumas

Cher(e)s ami(e)s, une nouvelle aventure éditoriale avec le mensuel Psychologie Magazine
Chaque mois, je dialogue avec une personnalité autour d’un moment de prise de conscience spirituel ou existentiel.
Ce mois-ci (à retrouver dans le N° daté Novembre de Psychologies Magazine), l'amie Mireille Dumas.




« Soudain, le ciel s’est vidé… »

Depuis 1992 avec « Bas les masques », suivi de « La Vie à l’endroit » (1997), puis de « Vie publique/Vie privée » (2000), Mireille Dumas porte, auprès des célébrités et des inconnus, un questionnement souvent intime. A chaque fois, elle dévoile le mystère d’une vie d’homme ou de femme. Sur France 3, elle nous donne rendez-vous tout au long de cette année pour une série d’émissions « Spéciales » en prime-time, dès le mois de novembre.



« Ma réaction spontanée lorsqu’on me demande si je crois en Dieu, c’est de répondre non. Mais je pondère immédiatement car le mystère que je constate dans l’homme m’amène à envisager une transcendance. Si Dieu existe, c’est en l’homme qu’il habite… »
Mireille Dumas avait ce jour-là confié sa quête spirituelle, son goût pour le recueillement, ses escales dans les églises désertes, presque son désir de croire... Elle l’avait fait avec pudeur, reprochant gentiment à son interloctueur, ses « questions trop intimes », elle, l’intervieweuse passionnée de « Bas les Masques » et de « Vie Publiques/Vie Privée » !
Quelques années plus tard, sur les canapés rouges de « MD Productions », la conversation se poursuit « Je crois que mon interrogation spirituelle est toujours là, même si une déchirure brutale m’a fait plonger plusieurs années dans un forme massive d’athéisme ».
Les mains enfouies dans ses longs cheveux, elle raconte avec une émotion qu’elle peine à contenir : « C’était il y a un peu plus de cinq ans. Ce jour-là Antoine est mort. Antoine était le fils de mon mari. Un enfant « différent » comme on dit, atteint d’une affection psychique mais un être « solaire », attachant, joyeux, hypersensible que j’ai accompagné comme une seconde mère. A 35 ans, il avait encore la belle candeur d’un enfant. Il est tombé malade, longuement, durement, puis une erreur médicale a précipité la fin ».
Mireille hésite, cherche le mot juste. « Lorsque ce drame est arrivé, comme une véritable déflagration, j’étais dans une attitude spirituelle plutôt ouverte. Si je n’avais pas foi en Dieu, j’avais du goût pour l’intériorité, le recueillement. J’avais interviewé des moniales qui m’avaient raconté comment elles avaient été frappées, un jour, par l’évidence de Dieu, souvent en entrant dans une église. »
C’est en Corse que les obsèques d’Antoine seront célébrées. Tout le village entoure la famille. « Quand je suis entrée dans la petite église avec mon mari et la mère d’Antoine, tous fracassés par le chagrin, j’espérais secrètement que j’allais être aidée, portée par quelque chose ou « quelqu’un », cette force mystérieuse qu’on appelle Dieu. Qu’il allait se produire la même chose que pour les moniales. Et ce fut tout le contraire : les rites ne m’ont pas parlé, les mots du curé m’ont semblé « à côté ». C’était comme si une porte se fermait sur un ciel définitivement vide !»
Dans l’avion du retour, Mireille Dumas songe aux survivants de la Shoa pour qui toute croyance est devenue impossible… Pendant trois ans, c’est comme si c’était Dieu lui-même qu’on avait porté en terre dans ce petit cimetière Corse.
« Et puis imperceptiblement, la vie reprend ses droits, on se surprend à rire. A espérer qu’Antoine est peut-être « quelque part », au-delà que dans notre cœur, à la possibilité d’un amour plus grand que nous. : pourquoi pas Dieu ? »
Sur le palier, en raccompagnant son visiteur, Mireille ajoute : « Si un jour je le rencontre, il va falloir qu’il m’explique ! Pourquoi tant de souffrances ? »

© http://www.psychologies.com/Psychologies-Magazine

7.10.11

Petit lexique biblique pour temps de crise...

A, comme ARGENT : « La richesse est bonne quand elle est sans péché » (Siracide 13, 24)

B, comme BOURSE : « Vous ne me traiterez pas comme un dieu en argent ni comme un dieu en or – vous ne vous en fabriquerez pas. » (Exode 20, 23)

C, comme COMPTE EN BANQUE : « Pierre répliqua (à Simon) : périsse ton argent, et toi avec lui, pour avoir cru que tu pouvais acheter, avec l’argent, le don gratuit de Dieu. » (Actes 8,20)

D, comme DIVIDENDES : « Qui aime l’argent ne se rassasiera pas d’argent, ni du revenu celui qui aime le luxe. Cela est aussi vanité. » (Qohéleth 5 9)

E, comme EMPRUNT : « Le riche domine lses indigents et le débiteur est esclave de son créancier. » (Proverbes, 22 ,7)

F, comme FONDS DE PLACEMENT : « Le juste donne sans épargner » (Proverbes 21, 26)

G, comme « GOLDEN PARACHUT » : « Car l’or et l’argent sont la cause de leur péché, de leur splendide parure, ils ont fait leur orgueil ». (Ezéchiel 7, 19)

I, comme INFLATION : « Ton argent est devenu de l’écume… » (Isaïe 1, 22)

J, comme JUSTICE SOCIALE : « Votre superflu pourvoie à leur dénuement. » (2 Corinthiens 8, 14)

M, comme MONDIALISATION : « Eh bien ! Moi, je vous dis : faites-vous des amis avec l’Argent trompeur… » (Luc 16, 9)

O, comme OR : « Mais la sagesse, où la trouver ? Elle ne s’échange pas contre de l’or massif, elle ne s’achète pas au poids de l’argent. » (Job, 28,15)

P, comme PROFIT : « Incline mon cœur vers Tes exigences, et non vers le profit. » (Psaume 119, 36)

R, comme RENTABILITE : « Sois prêt à perdre de l’argent pour un frère ou un ami, plutôt que de le perdre en le laissant rouiller sous la pierre » (Siracide 29, 9)

S, comme « SUBPRIMES » : « Ils ont vendus le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales » (Amos 2, 6)

T, comme TAUX D’INTERET : « Que l’argent ne s’ajoute pas l’argent… » (Tobie 5 19)

V, comme VALEUR : « Le riche et l’indigent se rejoignent, le Seigneur les a fait tous les deux » (Proverbe 22, 1)

Y, comme …YAHVE : « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent ». (Matthieu, 6, 24)

©Bertrand Révillion