30.6.13

Méditation pour le dimanche 30 juin


Une charrue et un manteau…

La Bible aime le langage symbolique ! Notre première lecture en est riche… Ce célèbre épisode du Livre des Rois raconte la succession (au 9ème siècle avant J.C.) entre deux grands prophètes : Elie et Élisée. Au travers de ce récit, la tradition voit un modèle pour toute vocation chrétienne.
Le vieil Elie trouve Élisée « en train de labourer » : c’est au cœur de la vie la plus quotidienne que Dieu me rejoint pour m’appeler à le suivre...
Le texte précise (ce n’est pas un hasard !) qu’Élisée termine le « douzième arpent » de son champ. Dans le langage biblique, le chiffre douze est signe d’accomplissement : au moment où il entend l’appel, Élisée a accompli le premier versant de sa vie. Il pourrait s’installer dans le contentement du « devoir accompli » mais Dieu l’invite à s’engager sans attendre dans un nouveau « champ »…
Pas si facile ! Élisée hésite… Puis tranche par un geste fort : il sacrifie ses bœufs et brûle son attelage. Coupant ainsi avec son ancienne vie. Désormais, plus rien ne le retient : le voilà libre d’endosser le manteau d’Elie, c’est-à-dire de s’en faire l’héritier. Plus tard, Saint Paul reprendra l’image du manteau lorsqu’il dira qu’être « baptisé en Christ », c’est « revêtir le Christ ».
Juillet qui s’ouvre, temps favorable pour s’interroger… 
Dans le quotidien de mes jours, comment puis-je mieux laisser résonner l’appel du Seigneur ? A quel « champ » nouveau, à quelle liberté nouvelle m’invite-il ? Que me faut-il « brûler » pour mieux  le suivre et me vêtir de son « manteau » d’Évangile ?
Laisser, dans la prière, le Christ me murmurer une réponse… L’entendre me dire : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le Royaume ».
Croire, avec Lui, que la fidélité qui plait à Dieu, c’est la fidélité à l’avenir !

Bon été à toutes et à tous…