13.7.09

Méditation pour le Dimanche 26 juillet

17ème dimanche du temps ordinaire (B)

Quel est notre faim ?

Célèbre épisode que celui de la multiplication des pains ! Voici que Jésus, à quelques jours de sa passion, réalise un spectaculaire miracle : il nourrit près de 5.000 hommes à l’aide de cinq pains d’orge et de deux poissons ! Démonstration de force et de puissance du Fils de Dieu avant la déréliction de la croix ? Peut-être… Mais sans doute ne faut-il pas s’arrêter à la seule dimension « merveilleuse » de ce geste. Dans l’Evangile, les miracles de Jésus sont toujours d’abord des « paroles », un enseignement, un signe. Il s’agit, au travers d’un geste inhabituel, mystérieux, de révéler une vérité.
Sur les hauteurs du lac de Tibériade, Jésus ne nous demande pas de garder les yeux rivés sur les corbeilles débordantes de pains et de poissons : il nous invite d’abord à « voir » la faim de la foule ; une « faim » certes physique, biologique, mais sans doute d’abord « spirituelle », une faim de sens et d’espérance. Le véritable « miracle » réside peut-être essentiellement dans cette « faim » qui met la foule en marche à la suite du Christ…
Dans la version de Matthieu de ce même épisode, Jésus dit à ses disciples : « Donnez-leur vous-même à manger ». Voici qu’il les invite – ainsi que chacune et chacun d’entre nous aujourd’hui – à nourrir les foules en quête d’espérance. Voici qu’il nous invite à donner nous-même à manger aux autres, à nous faire « nous-même » nourriture pour les autres.
Il nous faut pour cela creuser notre propre faim spirituelle car, plus nous serons des « affamés » de Dieu, et plus nous serons « nourriture » pour le monde… « Le plaisir qu’on prend en Dieu est tel qu’on ne peut pas se rassasier de Lui. Plus on Le goûte, plus on communie à Lui, plus on en a faim… » disait Saint Macaire !

Méditation pour le Dimanche 12 juillet

15ème dimanche du temps ordinaire (B)
Trois consignes…


« L’évangélisation n’est pas une affaire individuelle, mais communautaire… »


Jésus vient de subir un échec, chez lui à Nazareth, où les gens de son village ne l’ont pas écouté. « Nul n’est prophète en son pays » ! C’est ce moment précis qu’il choisit pour envoyer ses disciples en mission. Pas de temps pour le découragement. Il faut aller de l’avant !
Pas si facile pour ceux qui, jusqu’à présent, ont suivi le « maître » et doivent désormais se lancer sans Lui… Comme le prophète Amos qui avoue n’être que « simple bouvier », ils n’en mènent pas large ! Ont-ils les compétences requises pour une telle mission ? Seront-ils à la hauteur ?
Question que nous nous posons, souvent, nous aussi.
Jésus donne trois consignes aux disciples.
D’abord, ne pas partir seul mais « deux par deux ». L’évangélisation n’est pas une affaire individuelle, mais communautaire. Dans l’Eglise, on ne « travaille » jamais pour son propre compte !
« Nous ne pouvons pas donner la foi, mais nous, nous pouvons nous donner ! », disait Madeleine Delbrel.
Deuxième recommandations : n’emporter que le strict nécessaire. Autrement dit, ne pas rester « attacher » par des préoccupations matérielles, des soucis de « carrière », des peurs face à l’avenir. L’évangélisation suppose d’être libre, tant vis à vis de soi-même que du « monde » !
« Seigneur, que je place ma joie en toi seul… », priait un chartreux.
Troisième instruction : ne par craindre l’indifférence, le refus, la hargne. La vérité de la Bonne nouvelle peut faire peur, attiser des résistances. L’évangélisation n’est pas une question de séduction ni de popularité !
« Il est effrayant de voir à quel point le catholicisme dérange peu la vie des hommes ! », écrivait Julien Green
Trois consignes toujours bien utiles aujourd’hui aux disciples timorés que nous sommes !