15.11.10

Méditation pour le dimanche 21 novembre 2010

Dieu se dénude…


Le malentendu dura pendant toute la vie publique de Jésus. Opprimé, soumis au joug de l’occupant romain et à la fourberie servile des « collabos » issus de ses propres rangs, le peuple juif attendait un libérateur, un chef de la résistance, un roi puissant enfin capable d’écraser l’ennemi. Et voici que Jésus, celui dont on murmure qu’il serait le Messie, s’avance dans la foule sans arme, ni armée, sans autre pouvoir que l’extrême douceur de son regard, à mains nues ; ces mains où déjà se dessine l’ombre sanglante des clous.

Scandale absolu d’un Messie sans pouvoir, d’un Fils de Dieu pendu au gibet de la croix comme un simple malfrat…

Scandale déjà inauguré à Noël où Dieu naît « sans domicile fixe », pauvre rejeton sans le sou de la lignée de l’illustre David, roi d’Israël.

Chaque année, le dernier dimanche précédant le temps de l’Avent, l’Eglise nous invite à fêter le « Christ Roi ». Mais gare à ne pas nous tromper de royauté ! Le monarque dont il s’agit s’apprête à naître sur la paille ! Ainsi Dieu lui-même, le Très-haut, vient se faire « Très-bas ». La seule manière qu’Il a de prendre de la hauteur, est de venir rejoindre chacune de nos existences à ras de terre, à ras d’humanité. Pour mieux les relever.

Contemplons-le, ce Christ Roi qui vient nous ouvrir les yeux sur tous les souverains usurpateurs et tous les faux royaumes qui encombrent notre cœur. A l’aube de l’Avent, demandons-nous de quel roi, de quel libérateur la terre de notre vie a vraiment soif…