Une charrue et un manteau…
La Bible aime le langage
symbolique ! Notre première lecture en est riche… Ce célèbre épisode du
Livre des Rois raconte la succession (au 9ème siècle avant J.C.)
entre deux grands prophètes : Elie et Élisée. Au travers de ce récit, la
tradition voit un modèle pour toute vocation chrétienne.
Le vieil Elie trouve Élisée
« en train de labourer » : c’est au cœur de la vie la plus
quotidienne que Dieu me rejoint pour m’appeler à le suivre...
Le texte précise (ce n’est
pas un hasard !) qu’Élisée termine le « douzième arpent » de son
champ. Dans le langage biblique, le chiffre douze est signe d’accomplissement :
au moment où il entend l’appel, Élisée a accompli le premier versant de sa vie.
Il pourrait s’installer dans le contentement du « devoir accompli »
mais Dieu l’invite à s’engager sans attendre dans un nouveau
« champ »…
Pas si facile ! Élisée
hésite… Puis tranche par un geste fort : il sacrifie ses bœufs et
brûle son attelage. Coupant ainsi avec son ancienne vie. Désormais, plus rien
ne le retient : le voilà libre d’endosser le manteau d’Elie, c’est-à-dire
de s’en faire l’héritier. Plus tard, Saint Paul reprendra l’image du manteau
lorsqu’il dira qu’être « baptisé en Christ », c’est « revêtir le
Christ ».
Juillet qui s’ouvre, temps
favorable pour s’interroger…
Dans le quotidien de mes
jours, comment puis-je mieux laisser résonner l’appel du Seigneur ? A quel
« champ » nouveau, à quelle liberté nouvelle m’invite-il ? Que
me faut-il « brûler » pour mieux
le suivre et me vêtir de son « manteau » d’Évangile ?
Laisser, dans la prière, le
Christ me murmurer une réponse… L’entendre me dire : « Celui qui met
la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le
Royaume ».
Croire, avec Lui, que la
fidélité qui plait à Dieu, c’est la fidélité à l’avenir !
Bon été à toutes et à tous…